Les Dires de Zeta: Péché


Un des outils utilisés par les élites religieuses pour garder le pouvoir sur leurs subordonnés est le concept de péché, grâce auquel elles maintiennent chaque individu dans l’angoisse et détiennent la clé du salut. Les lois qui gouvernent ce sujet, comme les 10 Commandements, sont presque entièrement centrées sur les actions à ne pas faire et sur la façon de rester dans le droit chemin. De toute évidence, le dévot ainsi empêché de bouger sera-t-il sauvé de la damnation. Qui tire profit de tout cela? Ceux qui sont en position d’autorité au sein de l’orientation du Service-Envers-Soi, à la fois humains et extraterrestres. Ce n’est pas par hasard que l’Eglise et l’Etat sont souvent alliés. Les deux veulent avoir le pouvoir, et limiter toutes pensées et actions indépendantes pour recentrer l’attention hors des libertés individuelles en en décrivant les dangers. Comment cela profite-t-il au Service-Envers-Soi? De deux manières.

D’abord, quand les humains se soucient avant tout d’obéir à la loi pour éviter les contrecoups, ils ne pensent pas aux moyens de venir en aide à autrui. Il suffit de se trouver au milieu d’une foule, dans un théâtre, lorsqu’un incendie se déclare ou encore sur un navire qui sombre, pour voir ce qui se passe chez les humains quand un grand danger les menace. La peur panique, le moi d’abord, et toute pensée d’aider autrui est reléguée à plus tard jusqu'à ce que le moi soit sain et sauf. Ce sont les personnes rares, les gens d’exception, qui pensent aux autres en ces instants, comme l’atteste le traitement et l’attention que reçoivent ces héros. Ils sont décorés, et parfois à titre posthume. Comment le concept de péché, tel qu’il est décrit par l’élite religieuse, sert-il le Service-Envers-Soi ? En limitant le souci d’autrui.

Ensuite, quand les humains se structurent autour d’un ensemble de lois, ils donnent le pouvoir et l’autorité à ceux qui ont fait ces lois et, en réalité, ils s’offrent en pâture à ceux qui établissent les lois. Ils sont leur propriété. Ils ne sont pas libres. L’obéissance aveugle ne rend pas nécessaire d’avoir le choix ni les diplômes. L’obéissance aveugle est le contraire de ce qui se passe lorsque quelqu’un brûle un feu rouge en cas d’urgence, tout en sachant que les feux de signalisation ne sont qu’un moyen commode d’éviter les collisions aux intersections. L’obéissance aveugle intervient quand les ouailles obéissent à la loi, pour ne pas pécher, et laissent diriger l’élite religieuse lorsqu’une infraction a été commise. Qui va juger? Non pas Dieu, mais ceux qui possèdent et à qui appartient le pécheur. La chose est pratiquée à vie dans l’orientation du Service-Envers-Soi pleinement épanoui de la 4ème Densité. Le hiérarchie sociale y est fermement établie et les lois punitives sont hautement arbitraires. Les plus forts ne décident pas seulement quelles lois doivent être instaurées, mais aussi quand se produit l’infraction. Plutôt que d’aller en Enfer parce qu’on a péché, on a tendance à aller en Enfer parce qu’on a trop peur de pécher.

Plutôt que de se conformer aux règlements, les humains feraient bien de se poser la question de savoir si leur comportement aide les autres ou leur fait du tord : c’est le sens véritable de leurs actes.